vendredi 26 décembre 2008

Les gardes côtes

Comme toujours avec la bassine "le large" Smail exigeait que je mette le pantalon en néo,sinon pas de sortie!assez loin nous avons vu une ronde de barque mon voisin m'a regardé j'ai haussé les épaules,arrivés sur les lieux les pêcheurs nous regardaient d'un air moqueur mais nous les avons ignoré!et comme je le pensais c'était du bezoug,je me suis souvenu de la japuta je jetais mon fil mais le laissais à mi-eau j'ai fait quelques joli chinchars,subitement tous les moteurs se sont mit à ronronner,les barques qui filaient vers le Cap Roux d'autres vers Franine,Abdaka lui aussi tout en mettant son moteur en route il me dit"les gardes côte!".Et alors?La totalité des barques de Franine et Cap Roux n'ont aucun document.Les gardes-côte nous ont rejoint evidement,nous avons arrêté le moteur,ils ont demandé les papiers,j'avais la tête baissée ils ont demandé l'ancre pour nous remorquer jusqu'au port d'Oran j'ai alors levé la tête en plaidant pour mon voisin:surpris de voir une femme,ils ont changé d'attitude mais il fallait rentrer chez-nous,puis ils sont repartis en provoquant des remous terribles.Nous avons mis le cap sur Franine mais jeté l'ancre sur une seiche je surveillais la corvette mais elle est rentré sur Oran tard le soir et bien loin au large

jeudi 25 décembre 2008

A trois dans la bassine

Le moteur de Abdaka était poussif et à mon avis la barque était en surcharge ça ne nous a pas empêché de nous éloigner légèrement au large de Passaro.Ce qui m'amusait c'est les deux hommes en face de moi qui à chaque fois entremêlaient leurs lignes,j'étais épargnée parce que dabord je lançais mon fil très loin à l'avant du bateau,eux laissaient glisser leur fil juste au dessous,ce n'était pas une pêche miraculeuse mais amusante.En rentrant mon mari m'a annoncé qu'il ne ressortirait plus avec nous.Nos sorties devenaient de plus en plus audacieuses,nous allions presque jusqu'à Kristel avec notre coquille de noix et j'étais litteralement subjuguée par la pêche,je crois que si mon voisin m'avait proposé d'aller à Turck avec la bassine j'aurai dit oui,sa femme et ses enfants nous attendaient toujours sur le quai pour remonter la barque à la maison.Ce jour là nous sommes sortis assez tôt,cap au large de Franine et subitement nous avons été enveloppés d'un épais brouillard pour moi c'était nouveau ,nous avons virer pour rentrer mais impossible on ne voyait rien,la meilleure solution était de jeter l'ancre et attendre,mon voisin s'est arrêté et m'a demandé de jeter mon fil qui était toujours prêt rien en bas il s'est deplacé pour tester encore le fond toujours rien,après plusieurs tentatives nous sommes tombés sur une seiche.Fallait attendre la levée du brouillard autant pêcher!mais le poisson n'avait rien à voir avec ce que nous avions l'habitude de prendre,dabord un joli grondin le courant assez fort entrainait nos lignes assez loin,puis une belle tirade,je remontais mon fil mais quand le poisson a fait son appariton je ne connaissais pas jamais vu sur les étal,Abdaka m'a alors dit "rata"les yeux verts,et nous avions fait une très belle pêche cependant il fallait rentrer malgré le brouillard.Au bout d'un moment nous avons entendu une sirène de bateau à notre gauche nous en avons déduit que Franine etait à droite nous avons donc mis le cap à droite nous nous sommes retrouvés près de la source thermale,le brouillard se dissipait doucement.Arrivés chez-nous ,nous nous sommes promis de retrouver la fameuse seiche peine perdue à ce jour.

mercredi 24 décembre 2008

La bassine

Abdaka appelait sa petite barque la bassine elle était lègère en aluminium,mais avait des petits trous il fallait écoper à tout instant,donc pas très agréable,mais l'important pour moi c'était le fait de sortir!la première fois nous ne sommes pas allés très loin mais nous sommes revenus avec des pagres et des vidriades.A la maison j'ai discuté avec Smail et posé une question au sujet de papier goudronné,que nous avions en reste après avoir couvert la toiture,il a suivi mon idée surtout que nous avions le temps de faire les réparations le voisin ne devait venir qu'en fin de semaine.Nous chauffions le papier alu avant de le placer et tout chaud,posé sur la partie percée encore un leger coup de chalumeau,notre bassine est devenue étanche Smail était septique mais ça a marché,Abdaka était heureux,la deuxième fois Smail a tenu à sortir avec nous mais il l'a regreté c'etait la première et la dernière fois qu'il sortait en mer.L'interêt de la bassine c'était sa legèreté,on pouvait la prendre à deux sans problème.Les sorties suivantes étaientde plus en plus éloignées,lui aimait aller au bezoug la quantité,et non la qualité mais j'insistais et il m'écoutait quand il me voyait faire il n'en revenait pas,un jour de mer calme nous sommes allés au peigne ce poisson que j'adore au bout de l'hameçon et dans mon assiette.On apercevait au loin la cheminée de la centrale electrique du port d'Oran,le courant nous avait poussé au large et là où nous étions c'était une seiche réuté pour les abadèches j'ai donc changé de palangrotte.Rien des petites toques et l'appât disparaissait,fallait les amorcer à chaque fois,puis je jette mon fil avant d'atteindre le fond il est tiré je me suis empressée de monter le poisson,il était magnifique je ne connaissais pas mon voisin m'a dit en arabe "caméléon"je ne l'avais jamais vu ces couleurs irisées m'ont éblouie j'en ai fait un second et troisième plus tard j'ai appris son nom le coryphène!Abdaka a fait une abadèche mais je m'en fichais pour moi les coryphène représentaient la pêche miraculeuse.En plus dans l'assiette c'était fameux!

mardi 23 décembre 2008

L'isolement

Plus personne à Franine!excepté Smail moi et nos chiens,vu que la route était barrée à Krstel et Belgaïd,très on se cloitrait.Dans la journée je m'asseyais et regardais les chalutiers,démolir notre côte les jours de mer calme lorsque l'eau était transparente je m'amusais à chercher les poissons j'en voyais souvent briller au soleil.4 années d'isolement,quand enfin quelques temeraires se sont hasardé.Puis les anciens de Franine ont commencé à montrer le bout du nez,mais certains ont découvert des ruines à la place de leurs cabanons des dalles effondrées,bref rien à voir avec Franine d'avant.Quelques uns ont retroussé leurs manches et venaient les vendredis matin pour repartir le soir,pendant quelques mois puis au lieu du vendredi ils arrivaient la veille et passaient la nuit.Progressivement Franine reprenait vie,aami Tayeb n'est pas revenu ses enfants ont fait une brève apparition mais leur cabanon abandonné à ce jour.Mais la chance m'a sourit!un de nos voisins avait une mini barque 1,60m il en a parlé à Smail "je veux l'apporter sur le toit de la voiture mais je ne peux pas le faire à chaque fois"je le voyait venir,j'ai donc dit à mon mari de lui proposer de la laisser à la maison,je vous ferais un aveu ce n'était pas gratuit,en ce qui me concernait.L'homme a accepté quelques jours plus tard j'ai demandé au voisin si je pouvais sortir avec lui,il a accepté mais Smail exigeait que je mette le pantalon en néoprène,l'important pour moi c'était le feu vert pour ressortir en mer,ça me manquait!et nous voilà preparer notre première sortie avec Abdaka!

lundi 22 décembre 2008

Desastre

Les jours suivants nous avons placé des sacs de béton traversés par les barres de fer fichées dans les fûts,manquait pas grand chose pour finir notre digue.La tempête est arrivée j'étais anéantie!tout le monde quittait Franine même ceux qui n'avaient pas d'autres domicile comme nous ils étaient relogés dans des écoles et centres!nous avec nos 17 chiens nous sommes restés.En dehors de la situation securitaire le banditisme s'est manifesté sachant que tous les cabanons étaient abandonnés par leurs occupants,ils s'adonnaient aux pillages et vandalisme.Le quai était triste à voir tout le mal que l'on s'est donné pour voir les fûts couchés des sacs disséminés exception faite pour la citerne qui elle s'est penchée très legèrement,mais ne s'était pas déplacée,bien réfléchi la digue sera faite à l'avenir de blocs equivalents à la citerne.Nous nous sommes mis à la recherche de conteneurs,mais la degradation de la situation nous a fait cesser les travaux,Smail descendait tous les jours au garage.Un jour il arrive en me disant ils ont pénétré dans le garage et essayé de voler le treuil,nous sommes redescendus avec les outils adequats nous l'avons démonté et rangé à la maison restait la barque mais c'était plus compliqué.2 jours plus tard l'armée a fait une ronde nous avons demandé de l'aide en un quart d'heure la barque était à la maison.Fini les sorties,quelques rares pêcheurs à la ligne venaient je me hasardais mais avec une palangrotte et un sifflet dans la poche je descendais.Les prises n'étaient pas exceptionnelles c'était surtout des vieilles,vacca ou vaches poisson apreciable,sinon une fois j'ai fais une murène mais j'ai sifflé Smail pour la tuer elle s'était complètement saucissonnée avec le fil.Puis le vide des années sans pêche.

La digue

La blessure à la main s'est faite ressentir,une fois à la maison,je me suis soignée puis j'ai commencé à échaffauder des plans.Le sommeil me fuyait,une idée m'est venue trois ou quatre jours après,j'ai exposé mon idée à Smail,nous l'avons commentée,mais je ne pouvais encore rien faire avec ma main même la pêche alors que la mère s'était calmé je ne sais pas me servir de la main gauche,j'ai essayé plusieurs fois,je fais des liots avec mon fil.Je me suis improvisée ingenieur,je dessinais des plans,restait encore beaucoup de fûts,mon mari a acheté une citerne à des ferrailleurs elle était percée pas beaucoup bien sûr.Et nous voilà décidé à faire notre digue.Comme la situation securitaire n'était pas extra aami Tayeb et sa famille sont allés dans leur maison à Eckmul,les autres ne paraissaient pas pressés,comme notre betonnière était petite nous en avons loué une un peu plus importante,l'employer du pressing est venu nous aider,le trou de la citerne quatre trous à la chignole une plaque de contre-plaqué,elle était prête!à cheval sur le quai et l'eau nous l'avons chargé de pierres et beton,puis Smail est venu m'aider nous avons rempli aux deux tiers de petites pierres et beton le fond était inégal il fallait une assise pour ce reservoir de plus de deux mètres cube.Les sacs bien étalés nous avons utilisé le tire-fort pour déplacer la citerne,avec tous les spectateurs je priais Dieu pour que ça marche,et ça a marché,nous sommes empressé de charger béton et pierres jusquà ras bord.Fini pour la journée!nous sommes rentrés exténués,mais le lendemain,je me suis levée tôt pour voir ma citerne de la maison,elle etait àsa place!nous avons alors aligné les fûts entre la citerne et le garage,même procédé que pour la citerne avec des sacs pour l'assise de chaque fût,puis des barres metalliques de 12 ,quatre dans chaque tonneau,nous en avons placé 7 et avons arrêté,je voyais ma digue se dessiner avec un certain plaisir,dans la semaine deux autres familles ont quitté Franine.

Deuxième chavirage

Les sorties devenaient presque quotidiennes et le plaisir était toujours aussi vif,exceptée la pointe de l'aiguilles nos seiches résidaient que dans les environs de Franine.Un jour que je voulais voir la côte avec les jumelles j'ai embarqué celles ci dans mon panier,arrivés aux bezougs j'ai commencé à explorer le bord puis le large ,deux petits points me sont apparu j'ai relevé l'ancre et nous avons mis le cap sur ces points!c'était des pêcheurs de Kristel ils jetaient leurs nasses à langoustes et pêchaient,nous nous sommes rapprochés et jeté l'ancre la profondeur entre 90 et 100m,pour moi c'était la première fois que je pêchais dans cette profondeur,mais je ne voulais pas paraître idiote,les prises étaient plus grosses mais plus longues à sortir de l'eau.Mon mari a été le premier à vouloir partir nous sommes retournés à notre seiched'autres barques étaient là.Avec ce poisson pas de repos,à peine le fil arrivé qu'il faut tirer,c'est presque mecanique,puis à un moment je sors mon fil et croyant avoir à faire à mes poissons avant de l'empoigner je reçois un une piqure atroce au majeur,c'était une vive(araignée royale)la douleur était terrible je commençaisà me sentir mal,mon mari a relevé l'ancre j'étais au fond du bateau allongée me tordant de douleur.De loin il a fait signe au fils de aami Tayeb,une fois la barque dans le garage ils m'ont aidée et remontée à la maison.Normalement j'aurai du aller au medecin mais je pensais que la douleur était passagère hélàs.Je me suis souvenu que les vieux parlaient de thym sauvage pour soigner certaines blessures infligées par des bestioles à venin,dans la nuit j'ai preparé ce remède la douleur s'attenu certes mais elle est toujours presente.Le lendemain,mon voisin s'est proposé pour me conduire au medecin,j'ai refusé l'enflure avait atteint le coude et j'avais moins mal"tu es folle tous les pêcheurs vont au docteur quand ils leur arrivent ce genre d'accident"mais tête de mule je refusais.Mon calvaire a duré 15 jours et aujourd'hui dix ans après j'ai toujours le majeur handicapé.Et nous revoilà à la mer Smail n'aimait pas sortir sans moi un vieil ami pied noir m'a donné un flacon d'amoniac parait que c'est efficace contre les piqures de vives et rascasses,et m'a-il-dit après la piqure fallait faire pipi sur la main.Tout en nous dirigeant vers la pointe du Cap Roux les dauphins jouaient devant nous quand nous avons jeté l'ancre l'eau était si clair que j'apercevais les poissons tourner autour de nous.La mer n'est resté aussi belle,la houle à peine perceptible mais presente,Smail qui avait une confiance totale sur son système d'accostage s'est attardé ,j'admets que le plaisir a dominé la prudence de retour à Franine les vagues étaient au rendez-vous,une rumeur de chez nous,compter trois grosses vagues la quatrième est beaucoup moins puissante.Smail surveillait la quatrième vague puis il a foncé vers le chariot mais avant de l'atteindre une vague est arrivé nous a soulevés puis posés en travers du quai de aami Tayeb qui accourait avec son fils la deuxième vague nous a envoyés sur le côté comme une andouille croyant pouvoir stopper la barque je me suis aggripée à l'hélice qui m'a ouvert la paume mais je ne m'en rendais pas compte.Dans un coin il y avait une grotte nous avons tiré la barque tout au fond sous le regard des voisins.Ce n'est qu'après avoir sauvé la barque et récuperé la banquette du milieu que je me suis aperçu de la blessure,assez profonde pourtant

La pointe de l'Aiguille

En rentrant le soir,nous avons décidé d'aller à la pointe de l'aiguille,le lendemain.Surtout que l'accostage était parfait Smain engageait la barque dans le chariot sans problème et je l'accrochais à l'anneau,il descendait de la barque pour actionner sa commande le bateau était tiré aisement rien de comparable avec aami Tayeb.Donc le lendemain à 7heure nous étions dans l'eau,je n'avais jamais été à l'aiguille,il y avait un pêcheur de Kristel sur place,quand il a vu que j'allais jeter l'ancre avec la main il men a dissuader nous nous sommes rapproché de lui :à l'endroit où j'allais jeter l'ancre le fond était plein de filets roqués et abandonnés,il nous a conseillé de toujours voir d'où venait le courant le remonter suffisament et donner beaucoup de mou quant aux lignes fallait éviter de laisser trainer le plomb au fond.Nous avons suivi ses recommandations et les premières prises,des chinchars mais les pagres sont arrivés moi qui pensais que les plus belles pièces mesuraient 25cm,alors là je suis restée bouche bée surtout la prise de mon mari,le poisson faisait bien ses 60 cm je n'en revenait pas.A 14 h retour dans les parages de Franine,entre Kristel et chez-nous Smail a voulu tenter le calmar mais j'avais entendu les pêcheurs dire que le calmar fallait s'y mettre à l'aube ou au crepuscule il n'a fait que se fatiguer avec son "balancier"j'appelle leur methode balancier,le fait de lever et baisser le bras!il a fini par se décider à mettre le cap sur le garage.Ammi Tayeb était sur le banc il est venu nous acceuillir,Smail lui a montré sa prise et c'est vrai qu'elle était belle,non pas parce que c'était un gros poisson,j'avais l'habitude avec les mérous et abadèches,non c'était l'espèce! pour moi les pagres ne depassaient pas les 30cm.Ammi Tayeb a accompagé Smail chez le poissonnier qui a tout pris!mais curieusement les gros poissons ne l'interessaient pas beaucoup,il preferait les tailles moyennes,qui s'écoulent mieux.Nous sommes resté deux jours sans sortir puis ,cap sur le pauvre bezoug!je m'imaginais ce poisson en bas,ça devait grouiller, chacun avait son panier et oui je faisais toujours la comparaison de la quantité en fin de partie,il me plaisait de dépasser les autres

Construction du quai

Je n'avais jamais fait ça mais j'étais décidée à me lancer.Nous avons remorqué la betonnière,installée sur le garage les fûts en bas mon mari a placé une tyrolienne,tout était prêt pour le lendemain.Au petit matin j'étais debout et excitée,arrivés au garage comme je devais travailler dans l'eau et qu'il ne faisait pas très chaud,j'ai enfilé le si beau pantalon de ma tenue,je mettais des sacs avec du beton et de la petites pierre pour l'assise des fûts puis je les remplissais de pierres et beton mon mari s'occupait de la betonnière et l'envoi des seaux de beton via la tyrolienne on aurait dit que nous avions fait ça toute notre vie!vers 15h nous étions exténués,5 fûts j'ai tenu à finir le sixième parcequ'après nous ne devions travailler qu'avec les sacs,mes deux rangée de fûts terminées nous avons arreté la journée.Je souffrais du dos et des poignets mais j'étais heureuses, les badauds se mettaient en face sur les rochers et nous regardaient travailler.Le matin suivant nous avons descendu le palan pour les rails nous les avons présentés et fixés,Smail et remonté sur le garage j'ai comblé le vide entre les fûts,ensuite avec du beton j'ai fixé les rails de l'interieur du garage jusqu'à la demie longueur de la deuxième et nous avons arrêté.Il nous a fallu quatre jours pour faire le quai,il était beau mon quai j'avais lissé,deux jours après la barque était dans le garage ainsi que le chariot.Nous avions fait faire un portail l'avons placé et voilà tout était opérationnel.Notre première sortie ensembles!nous avons invité aami Tayeb mais il a préféré prendre sa barque et nous suivre,mon mari a voulu tester toutes les seiche il ne tenait en place il s'ennervait quand il ratait son poisson et ça m'amusait,faut dire que nos mains étaient dans un sale état avec le ciment mais la sortie nous a fait du bien.

Ma barque

Nous avons décidé d'acheter une barque,ensembles nous sommes allés la commander chez Polyor,une 4,20 double coque le moteur nous l'avons pris chez eux un selva 20cv sans problème Smail avait son permis ici tout le monde circule avec de 9,9 .Le bateau à la maison,j'ai confectionné deux gilets de sauvetage que j'ai testé sur un jeune qui travaillait au pressing chez mon mari,un garçon qui pesait 96 kg non seulement ça marchait mais en plus ils étaient de couleur conforme orange.Le garage à bateau existait mais dans un état déplorable,et fallait le réparer.Personne pour travailler,nous allions au douar où des hommes attendaient avec leurs pelles un éventuel boulot mais personne n'a accepté.A la maison j'ai suggeré de faire les travaux nous-même ayant une petite betonnière,c'était l'équivalent de deux manoeuvres,mon mari a accepté nous nous sommes ravitallé en ciment gravier et sable.Nous avons acheté des rails commandé un chariot et un treuil.La maçonnerie excepté des petits travaux je ne connaissais pas mais il falait le faire!nous avons un peu nagé dans le vide la nuit au de dormir je reflechissais à mon quai.Tout était là mais,comment proceder?Finalement j'ai exposé mon idée à Smail,une idée qui selon lui n'était pas mauvaise.Comme les fûts metaliques ne manquaient pas (produits du pressing),nous avons fait les commerçants pour acheter des sacs en toile de jute avec mon dumper dès que mon mari allait à son travail je partais à la montagne recuperer de la pierre.Le vendredi la petite forêt de Franine grouillait de gens en particulier des Pieds Noirs et quelques européens qui venaient passer la journée,tout le monde me saluait,ça aussi une femme au volant d' un dumper c'était rare!

j'ai confectionné des gilets de sauvetage,Polyor les vendait cher.J'avais du polysthirène que la mer rejetait assez compact j'ai confectionné deux très jolis gilets tout à fait conformes que j'ai testé avec un employé du pressing qui pesait facilement 100kg je lui demandais de se laisser aller ça fonctionnait et comme Smail et moi ne pesions que 60kg;le tissu?Du nylon imperméable orange.

La baliste

Aami Tayeb en montant en ville le lendemain matin il a ralenti devant la maison en me lançant"prépares-toi je reviens de suite".Effectivement il n'avait été qu'au douar pour le pain,comme j'étais prête j'ai grimpé dans son fourgon et nous sommes sortis.Mon mari avait exigé que j'enfile le pantalon en néoprène,mais c'était une précaution inutile,non seulement la mer était calme mais si elle devait à peine frémir nous deciderions de rentrer.N ous sommes allés au bezoug,un poisson vorace le bezoug tant qu'il y a de la bouffe il est là!nous mettions toutes les têtes et viscères des sardines dans un petit sac en toile de jute,ligaturé on le coulait au fond en bas de la barque.Progressivement des barques sont arrivées tout autour de nous quelques une venaient de chez-nous les autres du Petit Port,certains nous ont salué les autres baissaient la tête dès l'instant où je levais la mienne.Avec le bezoug pas besoin d'être à l'écoute vous jetez et remontez votre ligne,il moins prudent que le pagre,le pagre faut vraiment être attentif,puis d'un seul coup mon fil est parti dans tous les sens,les pêcheurs regardaient aami Tayeb m'a rappelé ce qu'il m'avait appris caler le fil sur le rebord de la barque,cette prise érait differente des autres .Le poisson tirait à mort pour relâcher la pression un moment et là je profitais je montais le fil,notre petit manège a duré un petit moment avec tous ces gens qui me regardaient je priais Dieu pour qu'il ne casse pas,eh ben non je l'ai monté et c'était une baliste:japuta!mon voisin m'a averti que ce poisson mordait et cimme elle faisait facilement ses 3 à 4 livres je l'ai balancée au fond de la barque:bonjour les dégats je lui ai cogné dessus avec mon pilon,une fois dans le panier je me suis aperçu que ma palangrotte était dans un état lamentable le fil était complètement embrouillé j'ai tout ramassé en l'état mis dans un sac plastique et sorti un autre battoirJ'aurai donné cher pour savoir ce que se racontaient les pêcheurs.

Les peignes

Une des pêches que j'adore le peigne non pas le coquillage mais ce fameux poisson aux couleurs magnifiques qu'est la savonnette,rason ou encore souris il arrive à faire des torsions pour atteindre sa queue donc quand on essaye de lui enlever l'hameçon faut pas le faire à mains nues il nous mord ses dends ne sont pas grandes mais il fait quand même mal.Personnellement j'ai un pilon en bois pour assommer le poissons trop turbulents mais avec le peigne il faut l'avoir en permanence.La chair du peigne est très apréciée ici il vaut assez cher sur les étals,surtout que aami Tayeb s'est engagé à vendre mon poisson,lui en a eu assez de cette pêche il tentait le calamar,je ne supportais pas ce balancier permanent du bras en plus je ne suis pas très friande de calmar je continuais ma pêche qui m'amusait en plus.J'ai encore fait quelques oblades pas extra comme poisson,à la rigueur grillé,mais j'avais jeté plusieurs fils à la surface elles étaient si nombreuses!à 50 m du bateau des dauphins faisaient les fous aami Tayeb m'a dit alors "si tu tapotes sur les côtés de la barque ils se rapprochent de nous"peut-être que je n'ai pas su y faire mais les dauphins ont continuaient leurs jeux sans se préocuper du reste.Nous sommes rentrés plus tôt que d'habitude bien que la mer était d'huile ce qui expliquait la presence des delphins,mais le souvenir du chavirage était trop présent!en plus quand nous avons embarqué aami Tayeb en regardant les voisins d'un air ironique il a hurlé à son épouse "demain tu sors avec nous"c'était pas serieux elle a le mal de mer,mais c'était un message aux autres:ça ne me derange pas de sortir avec des femmes.

Suite chavirage

Evidemment,j'étais triste de voir les poissons flotter,mais ce qui me peinait le plus c'était l'inertie des voisins ils étaient au-dessus et commentaient l'incident.L'épouse de aami Tayeb en robe longue poussait jusqu'à ce qu'elle s'empêtre dans ses jupes et tombe dans le vide entre les rails!par bonheur nous n'étions pas très haut,ses blessures étaient legères.Je suis remonté à la maison difficilement,j'ai soigné les petites blessures et nous avons parler du chavirage avec ma mère et mon mari,et avons décidé de ne plus sortir si la mer n'est pas d'huile.20mn plus tard aami Tayeb est venu demander un desinfectant pour sa femme,et c'est là où il a raconté la pêche de mon limon,moi je n'ai même osé en parler,puisque il était reparti nourrir ses pareils.Mon mari aussi s'est étonné generalement les serioles c'est à la traîne.Nous avons entamé la conversation sur les voisins qui n'étaient pas venus nous aider,pour abréger j'ai déclaré que c'était la jalousie,je n'en étais pas convaincue mais ça pouvait fort bien être vrai.Plus tard j'ai sorti tout mon materiel,crin hameçons et autres ils fallait refaire des palangrottes et pour attacher les hameçons je n'avais plus besoin de mon mari,il m'a été utile pour la fabrication d'autres "petits battoirs"que je trouvais très bien,j'ai préparé mes avançons,avant le dîner j'avais 3 palangrottes prêtes à l'emploi.Notre repos forcé a duré 5 jours entre temps avec l'aide de mon époux aami Tayeb a controlé sa barque et testé son moteur,qui n'avait rien heureusement!et sensiblement lui et sa femme se rapprochaient de nous,nous étions considérés comme des sauvages parceque reservés,j'avais horreur des réunions de femmes je preferais de beaucoup bricoler à la maison en refusant leurs invitations,elles ne l'ont pas aprécié

Le chavirage

Nous sotions une à deux fois par semaine,où que nous allions je revenais toujours avec mon panier bien garni,je n'avais rien à envier à aami Tayeb,j'étais son égale ou presque à la pêche et ça lui plaisait,il en discutait avec les voisins qui nous regardaient partir avec une pointe de moquerie.Ce jour nous sommes allés aux marbrés je n'ai pas osé dire à mon voisin que je n'aimait pas ce poisson,mais une chose est certaine quand on aime pas quelque chose,on ne fait rien pour l'avoir,néanmoins je pêchais ce marbré,quand mon fil est parti dans tous les sens!ce n'était pas un marbré,j'ai commencé à tirer la resistence était assez forte,j'ai calé le crin sur rebord de la barque et je tirais aami Tayeb m'observait puis il m'a dit de ramener le fil lentement le poisson était proche de la surface je voyais une jolie pièce sans savoir ce que c'était.A sa sortie de l'eau mon voisin m'a dit "c'est limon!"il faisait bien ses 3 livres,mon voisin n'en revenait pas d'après lui ce poisson ne se prenait qu'à la traine,en me disant ça ma fierté s'est reveillée,je pensais à la réaction de mon mari.L'eau sur le bord fremissait,nous avons décidé de rentrer l'accostage étant difficile à mon rêve.A l'approche des garages les vagues étaient au rendez vous,le quai de mon voisin faisait face au large,il a cru pouvoir y arriver.Il a hélé son épouse mon mari était déjà là,il a arrêté le moteur et à la rame il tentait de diriger la barque une vague nous a poussé sur le coté du quai,la deuxième,le temps de sauter m'a envoyé contre un rocher.Mon voisin hurlait "le moteur,le moteur"la barque était à demi pleine d'eau mon mari a réussi à récupérer l'ancre et a attaché la corde à un gros rocher hors de l'eau,difficilement mais nous avons tiré la barque en partie sur le quai,mon voisin n'avait pas de charriot fallait monter au garage en poussant sur des rouleaux de bois.Le fruit de notre pêche était retourné dans son élément.

Les serans

Nous avons décidé de ressortir dès que la mer s'assagirait,elle n'a pas tardé!nous voilà repartis sous le regard des voisins hommes et femme,aami Tayeb semblait heureux de ma compagnie.Nous avons mis le cap sur la seiche où j'avais pris le seran,seulement lui faisait ,des mendoles des vidriades pour moi c'etait les serans qui ne voulaient pas m'oublier,il a levé l'ancre et nous avons continué à la dérive,je sais que j'ai roqué à plusieurs reprises fallait revenir en ramant et je tenais à le faire moi-même pour m'exercer.J'ai ^reussi à monter une vidriade,mais au fond du panier je devais avoir un peu plus d'un kilo de serans et je m'en orgueuillais.Mon voisin a mis en route le moteur et nous sommes rentrés.Mon mari qui nous surveillait de loin à la jumelle est venu nous aider parcequ'il fallait pousser pour mettre la barque dans le garage sans charriot ce n'était pas évident,les badauds surtout voisins n'intervenaient pas.Je montrais ma pêche,et me suis mise à laver mon poisson au bord de l'eau,et j'ai trouvé que c'était un poissonde meilleur goût que le marbré la vidriade aussi était bonne.Je me suis promis de ne plus rouspéter après les serans,la partie suivante j'avais mis du crin de 060 au lieu du 080 et seulement 2 hameçons.Là je sentais mieux les toques,et j'ai commencé à prendre du poisson serieusement avec le 60 les touches étaient mieux ressenties même la grosseur des hameçons ,étaient moins importante j'y avais mis du 6.Mon panier se garnissait mieux,et à chaque sortie je m'améliorais,mon voisin evitait d'aller sur les seiches où il y avait plusieurs barque:pour ne pas me gêner?Ou complexe!peu importe on restait toujours éloignés des autres.Quant à moi je preparais des palangrottes que mon mari me confectionnais dans du bois en forme de petits battoirs bien lissés.Puis j'ai connu le peigne(souris,savonette,rason)poisson magnifique de par ses coloris.Mais ce jour là je n'ai reussi à en faire qu'un seul j'ai fait quelques serans jaunâtre et un pageot le vrai"breca" localement.De toutes les manières je ne savais pas encore pêcher avec la gamba le poisson la déchiquetait avant de toucher l'ardillon.Obstinée comme moi il n'y en a pas,j'ai remarqué que la palangrotte de aami Tayeb était differente dabord la grosseur du fil en plus le plomb était au-dessus des avançons,tiens donc qu'à cela ne tienne!en rentrant le soir j'ai fait ma palangrotte specale peignes.

La deuxième sortie

Je demandais à Smail de m'indiquer la technique de cette fameuse pêche au fil,mais il n'était pas très doué,lui c'était la chasse sous-marine,point final.2 jours plus tard,en passant mon voisin m'a donné rendez-vous le lendemain matin.J'étais euphorique,j'ai voulu lui payer le prix de la sardine,il a refusé.Nous sommes allés sur une autre seiche toujours aux abords du cap Roux,le poisson était different,je dirai varié.Je roquais sans cesse,à force de tirer sur le fil mes doigts me faisaient mal mais rien à faire je continuais,puis quelque chose me tirait j'ai commencé à remonter mon fil avec febrilité,c'était un petit seran de 20cm,j'étais contente j'avais fait mon premier poisson.Nous sommes rentrés mais j'étais moins penaude même s'il n'y avait qu'un petit poisson au fond du panier.Dans la nuit la mer est monté:pas de sortie.Je suis allée en ville dans une boutique d'articles de pêche.Le vendeur m'a regardé bizarrement,et m'a proposé une floppée d'articles,j'ai pris du fil d'épaisseur differentes des hameçons de toutes les grosseurs le magasinier ne se lassait pas de me déposer des trucs que je ne connaissais même pas!j'ai pris quelques olives et suis rentrée.Quand mon mari a vu tout ça il a sauté au plafond!j'ai pris une bouteille de javel vide et j'en ai fait une palangrotte,mon époux m'a attaché les hameçons j'étais prête pour la prochaine sortie.

Ma première sortie

Dans la journée je m'asseyais dans ma cour sur un monticule qui surplombe tout le bord de franine,j'observais les pêcheurs à la ligne,j'aurais aimé les rejoindre mais là c'était presque de la provocation!par contre un de nos voisins assez cool sortait une à deux fois en barque,lui je me suis promis de le baratinner.Comme il s'arrêtait souvent devant la maison avec son fourgon pour échanger quelques mots ,je l'ai surveillé et au moment où il a arrêté sa voiture j'ai couru :les formalités de politesse puis je me suis lancée"aami Tayeb est-ce que je peux sortir avec vous en barque?"sa réponse a été instantanée"oui".Je n'étais jamais montée sur une barque Smail m'a mise en garde :le mal de mer,et nous sommes sortis deux jours plus tard mon voisin a choisi le Cap Roux,un peu plus bas quand même.J'ai eu une palangrotte et me voilà essayant de prendre un poisson,aami Tayeb prenais des poissons presque à chaque fois :des marbrés.Quan je remontais mon fil y avait plus rien sur mes hameçons,je remettais des appâts mais rien à faire ,j'ai roulé et déroulé ma palangrotte plusieurs fois quand mon voisin m'a dit "tu n'es pas obligé de la rouler ,depose le fil à tes pieds mais ne le derange pas"par moment je sentais quelque chose ,en verité c'était des algues il arrivait que mon hameçon s'accroche aux algues je remontais mon fil avec nervosité ça faisait sourire mon voisin.3 ou4 heures ici je suis rentrée bredouille.Arrivés à Franine aami Tayeb a mis 4 marbrés dans mon panier evidemment tout le monde était à son balcon mais je passais toute fière.A la maison j'ai lavé les poissons ils étaient beaux mais le goût c'était une autre paire de manches,je n'en ai jamais plus remangé.Toutefois le plaisir de la pêche se faisait ressentir,et je me promettais d'y retourner si aami Tayeb acceptait bien sûre

Mes plongées

J'ai emis le souhait de plonger avec mon mari,ce fut chose faite le lendemain je le vois arriver avec une tenue de plongée.Je l'ai essayée avec nervosité,nous sommes descendus au garage,je passais devant tous les voisins je voulais leur hurler:"voyez,la femme algerienne n'est pas là que pour faire des enfants et les élever"au garage mon mari a enfilé sa tenue et nous sommes rentrés dans l'eau,j'imitais tous ce que faisait Smail,les voisins nous regargaient toujours!j'avançais derrière lui avec mon fusil,mais je ne pêchais pas j'en aurais été incapable,j'étais en admiration devant le spectacle je me suis pratiquement oubliée jusqu'à ce que je vois un epais brouillard dans l'eau.Smail est arrivé avec un poulpe fiché sur sa flèche,il a mis son fusil dans ma main et pris le mien,je ne sais comment mais cette sale bête a embrassé mes jabes et resseré son etreinte je me suis affolée j'ai bu la tasse,Smail s'est aperçu que je n'étais pas derrère il a fait demi-tour,il m'a liberée du monstre,et nous sommes rentrés.Je ne suis plus ressortie avec mon mari cependant quand il partait à son pressing j'enfilais ma tenue en néoprène dont j'étais si fière et accompagnée de ma mère,qui restait sur les rochers pour me surveiller je continuais mes exloration,n'importe quoi dans l'eau me fascinait.Les voisins me voyaient passer et m'observaient comme une curiosité,je les ignorais et continuais mes plongées,un jour que j'étais dans l'eau je me suis retrouvée entre "mon rêve"et le Petit port,je relevais rarement la tête hors de l'eau c'était surtout pour que ma mère me voit.Je continuais dans ma progression,à un moment j'ai levé les yeux j'étais cernée une multitude de vives,j'évitais la panique bien que mon coeur battait la chamade!j'ai donc osé nager vers ce cercle les araignées m'ont fait une haie d'honneur que je passais très lentement à environ dix mètres je me suis tournée pour voir si elles ne m'avaient pas suivi en sentant comme les animaux la peur de leur proie!non elles n'étaient pas derrière,je suis sortie de l'eau et c'est là que j'ai commencé tremblé.Je n'ai plus jamais plongé